Mohamed Khaïry (1890-1935) est un poète égyptien francophone. Ses recueils parus chez Bernard Grasset entre 1923 et 1926 (Les Batailles intérieures, Les Rêves évanescents, Essors et vertiges, En marge de Tout-Ankh-Amon, Exaltation et Langage des âmes) reçurent un accueil enthousiaste de la part de la critique de l’époque, en pleine vogue d’égyptomanie après la découverte de la tombe de Toutânkhamon en 1922.

    Cette réédition de ses poésies complètes, par-delà son intérêt historique et la beauté de vers ciselés à la manière parnassienne – performance d’un écrivain né au Caire à une époque où le français était la langue des élites égyptiennes –, permet de redécouvrir une œuvre originale qui explore l’idée de communion universelle des esprits, notamment avec les âmes défuntes, ainsi que l’union avec le divin. La nuit se présente comme le moment privilégié de cette rencontre et de cette ascension vers l’idéal, dans un style parfois obscur qui, éclairé par la réflexion, « réserve un sens plus riche à qui prend la peine de l’examiner avec attention », révélant ainsi « l’ombre lente et frangée du mystère des choses ».

 

Dernière publication : Mohamed Khaïry, Nocturnes égyptiens

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